Lucile Hopper

Lights will guide you home

The Courier-Journal 1 septembre 2009
UNE JEUNE FEMME ENCEINTE FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE

The Courier-Journal 20 octobre 2009
ELLE LAISSE SON BEBE MOURIR DE SOIF

The Courier-Journal 3 décembre 2009
« MON BEBE N’EST PAS MORT, ON ME L'A VOLÉ »

The Courier-Journal 9 janvier 2010
LUCILE HOPPER ENVOYEE A WAVERLY HILLS SANATORIUM

« Arrêtez avec ces putains de journaux ! »
Lucile balança le tas de journaux à l’autre bout de la pièce en hurlant sur le docteur qui gardait cet habituel air calme qui avait le don de l’énerver.
« Il faut vous aider à vous rappeler, mademoiselle Hopper. »
« Je n’ai pas besoin de ça, je ne suis pas folle, je me rappelle très bien. Les journalistes qui ont écrit ces articles sont des idiots, mon bébé n’est pas mort, jamais je n’aurai fait de mal à mon bébé. »

Voilà maintenant 3 ans que Lucile répétait cette phrase chaque semaine à ce même docteur, convaincue que c’était lui-même qui était fou. Il y a beaucoup d'histoire à son propos, celle dont elle croit se souvenir, celle racontée par les journaux, celle que les gens s'imaginent... Mais il n'y en a qu'une seule qui soit vrai, la voici :

Elle l’avait rencontré pendant les vacances d’été, c’était devenu un très bon ami mais au fond, Lucile espérait bien plus de lui, et ses espérances furent réalisées: ils tombèrent amoureux. Il n’habitait pas loin de Louisville et venait souvent la voir quand elle sortait du lycée, elle venait de fêter ses 17 ans, il en avait 25, pour Lucile, il était l’amour de sa vie.
Quelle naïveté, Lucile…

Il la quitta une semaine avant qu’elle apprenne qu’elle était enceinte. Effrayée de la réaction que son père aurait si elle lui apprenait, elle se tut, jusqu’à ce que ça soit devenue trop évident et qu’il l’a jeta hors de la maison, lui interdisant de revenir.

Alors, Lucile se réfugia chez la seule amie qu'il lui restait et entra dans une sombre dépression, remplie de cauchemars et de crises incontrôlables qui la poussèrent au suicide durant le dernier mois de sa grossesse. Sa tentative fut un échec et elle resta à l’hôpital jusqu’à ce qu’elle accouche.

Après l’accouchement, Lucile vécut quelques jours dans un petit appartement que son amie lui paya. La jeune mère, loin d’être prête à élever un enfant et dans un état de dépression atteignant presque la folie, oublia son bébé qui mourut alors qu’il n’avait que 3 semaines.

Lucile dut subir de nombreuses visites dans des tribunaux et des hôpitaux ce qui ne fit qu’empirer son état. Elle commença à halluciner, à croire que son bébé n’était pas mort, que tout n’était qu’un complot orchestré par le père de l’enfant. Elle finit par s’en convaincre et fut envoyée chez les fous. WAVERLY HILLS SANATORIUM

Trois ans que Lucile pourrit dans cet asile. Jamais il n’est venu la voir.

Qui sera capable de lui faire retrouver ses esprits ?

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